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Nathalie Hauwelle

De nombreux artistes de ce siècle ont utilisé la performance comme un nouveau moyen de s’approprier l’art, utilisant tous les médias. C’est donc une envie de dépasser tous les genres existants qui anime Nathalie Hauwelle, à la fois comédienne, scénographe et plasticienne.

Elle fait ses débuts de comédienne au Théâtre Tatoo, dirigé par Mladen Materic. Par la suite, elle travaille avec le cirque Arlette Gruss, Max Raabe, et la Palaast Orchester, Pierre Maurice Nouvel et le Palais Nibo, l’Agit Théâtre…et accompagne également Philippe Découflé dans trois de ses créations.

En parallèle à son activité de comédienne, s’intéressant à l’Art Brut et au Land Art, elle travaille sur la création d’installations poétiques, d’environnements plastiques dans lesquels elle performe : « Le cœur d’une femme sans cœur », « Une tentative pour s’habiller le matin », « Us et coutumes en sauvagerie », « Marylin Balloon » dans le cadre de l’ouverture du Festival Manifesto .

En 2008, elle crée avec Thierry de Chaunac « J’aimais un homme à tête de squelette », d’après « Le bain » de Jean Luc Lagarce, histoire d’amour re-créée par la possibilité même d’un environnement vidéo, installation live et caméra en direct.

En 2012, elle crée la compagnie Groenland Paradise autour de la création de « Roi inconsolé en son château de solitude ». Faux biopic sur Louis II de Bavière, quatre performeurs recréent pendant quatre heures et grâce à la matière sable (une tonne quand même !) les châteaux rêvés et autres féeries qui ont constitués son existence fantasmatique, le public est invité à déambuler au milieu des cinq pôles d’installations.

« Histoire de la performance selon la méthode pataphysique », projet solo, réalisé sous la direction artistique de Rodrigo Garcia, travaille sur le thème de l’autre : je voudrais être l’autre, tous ces autres artistes, idoles créatrices, en vivant leur expérience même, et gonflés de leur sens, devenir son soi créateur, écrire son chemin propre ; cela donne lieu à une exposition où un drôle de personnage – la performeuse-oiseau arrive et se métamorphose au cœur même du public.

La « Persistance de la mémoire » a été écrite d’après une chanson originale de Joseph Racaille « une jeune femme attend son amant dans la foret , la nuit », chanson d’amour très triste où la jeune femme à force d’espérance se retrouve seule et glacée jusqu’à en mourir.

En 2012, elle crée la scénographie de « La Boucherie de l’espérance », de Kateb Yacine, composée essentiellement de 120 chaises mobiles, avec lesquelles les acteurs peuvent tour à tour créer les espaces de jeu. Les chaises se transforment en Tour de Babel, en mur des lamentations ou sont escaladées par les acteurs en guise de protestation. Elle est associée actuellement à la Cie La Rousse, avec laquelle elle réalise les différents projets de résidence à Pontault-Combault. En mai 2013, elle est invitée au LEAF, festival de Land Art de Londres, avec son projet « Le Nid ». Actuellement, elle travaille sur la création d’un projet plus intimiste sur la mémoire des lieux de l’enfance.

En 2014 elle crée avec Inés Fehner « Malbrough s’en va t-en guerre ! », une performance autour de la guerre écrite à partir de textes d’enfants collectés dans les écoles de Toulouse. En 2015, elle commence une joyeuse collaboration avec Nathalie Vinot entremêlant l’ écriture fantasque et les chants de celle ci à son univers plastique.