La persistance de la mémoire
Performance de et avec Nathalie Hauwelle
Création Centre Culturel Bonnefoy, Toulouse
Avec le soutien du Ring, Scènes périphériques, Toulouse
Le Projet
« La persistance de la mémoire » a été écrite d’après une chanson originale de Joseph Racaille, « Une jeune femme attend son amant dans la forêt, la nuit », chanson d’amour très triste où la jeune femme à force d’espérance se retrouve seule et glacée jusqu’à en mourir.
Performance sans parole, le public est au milieu des installations, comme invité à une exposition, suit la performeuse, qui revisite des bribes de mémoire de cette histoire dans un ordre qui peut sembler incohérent. Ce n’est qu’à la fin quand le rideau se lève et que a chanson est chantée que le public alors peut assembler les morceaux du puzzle et se laisser aller à l’émotion du sens.
On en parle :
« Nathalie Hauwelle convoque tous ses fantômes, qu’elle engendre et détruit obstinément. Le corps en perpétuelle métamorphose se met à l’épreuve de l’espace, ou plutôt des espaces aussi inattendus qu’inquiétants ou merveilleux. Dans une galerie d’art mutante, elle livre un super combat à corps perdu. » Le Ring
« Installation, au demeurant, autant que performance ; plus encore oeuvre poétique, délivrée du texte au profit d’images fragmentées, recomposées, chatoyantes et mouvantes comme les irisations d’une bulle de savon. »
« Le sentiment, la sensation, l’état brumeux de la conscience se rapprochent alors de ce qu’on ressent lorsqu’on vague dans ses pensées – pensées informes, informulées, ballotant entre songe et souvenir – mais celles-ci pensées d’une autre nées d’une autre vie, d’un autre corps dans un autre esprit vivant, d’une autre mémoire de ce qui fut vécu. Alors oui, une persistance de la mémoire : cette mémoire mussée derrière le souvenir rangé, mémoire poétique échappant à la raison, lui préférant l’évocation ondoyante, la métaphore embue, l’hybridation des souvenirs en chimères jamais vécues. Au sortir de la visite, c’est au tour du réel de paraître bien étrange… »
Jacques-Olivier Badia, Le Clou dans la planche (Lire l’article)